Barbarella

Comédie de science-fiction, réalisée par Roger Vadim et adaptée de la bande dessinée du même nom de Jean-Claude Forest, Barbarella est une long-métrage totalement déroutant. L'histoire se déroule en l'an 40 000 dans une ère de paix et d'amour ou les armes sont devenues obsolètes et où les gens ont des rapports charnels en absorbant des pilules. Barbarella, une jeune femme, est envoyée en mission par le président de la Terre pour tenter de retrouver le savant Durand Durand, inventeur d'une arme destructrice. Ce scénario nous embarque pendant un peu plus d'une heure et demie, dans une véritable expérience psychédélique et érotique. Le ton de cette aventure galactique est donné dès la scène d'introduction et s'accentue au fil des minutes jusqu'à atteindre l'orgasme. L'ambiance est très spéciale, à la fois envoûtante et hyper sexualisée. Quelles que soient les péripéties, tout se règle toujours, non pas par le combat, mais par l'organe reproducteur. Il faut dire que l'héroïne a des jolis atouts à faire valoir et qu'elle ne s'en prive pas. Elle est en effet interprétée par une Jane Fonda séduisante, multipliant les tenues aguicheuses afin de mettre en valeur sa plastique. Ses poses lascives finissent par faire craquer les moins enclins à céder à ses avances. Le reste de la distribution est complétée par John Phillip Law, Anita Pallenberg, Milo O'Shea, Marcel Marceau, Claude Dauphin ou encore David Hemmings. Mais nos yeux ne retiendront que le visage et le corps de l'aventurière, tant il est examiné sous toutes les coutures et projeté en pleine face. Toutes les relations entretenues par ces individus tournent autour du sexe qui est une véritable obsession, jusqu'aux dialogues ne prenant même pas la peine de faire des sous-entendus. Sur la forme, la réalisation de Roger Vadim s'avère de qualité. De plus, sa mise en scène évolue dans des environnements variés, changeants régulièrement, possédant un certain charme malgré leur aspect en papier mâché. Un véritable travail a été effectué au niveau de l'atmosphère des décors et ceux-ci sont en grande partie responsable de cette allure ensorcelante. De surcroît, les objets futuristes très spéciaux, particulièrement inspirés, collent à merveille avec l'époque à laquelle est censée se passer l'action. Ce visuel enchanteur est accompagné par une b.o. aux airs légers, dénotant avec les situations mais s'avérant très appréciable. Cet étrange voyage dans le fin fond de l'univers s'achève sur une fin tout aussi bizarre que le reste de l'intrigue. En conclusion, Barbarella est un film déconcertant méritant d'être découvert pour les attirantes qualités qu'il a à offrir.

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