Une planque !

La maison La planque de Joe où la maison comme il l’appelle, est situé au milieu de nul part, cela aurait pû être un lieu parfait pour le fourguage de drogue où le tournage d’un film d’horreur. Il n’y a pas de voisins. Il n’y a rien d’autre. Quand il pleut, les amis de Joe qui squattent l’endroit doivent enlever des fusibles. On n’ose pas y allumer une lumière dans ces moments là. Elle a trois niveaux et un sous-sol. Il faut s’y balader avec des bougies. Elle possède des pièces garde-manger, des vérandas avec moustiquaires, des fenêtres à vitraux sur le palier de la cage d’escalier. Au salon, il y a des fenêtres en saillie demi-ronde avec banquettes dans la courbure du demi-cercle. Les moulures des plinthes sont sculptées et vernies sur une hauteur de trente-cinq centimètres. La porte qui mène à l’imprimerie clandestine n’est jamais fermée. Toute la nuit, la pluie peut ne pas cessé de tomber. Les bardeaux sur le toit se gondolent, se boursouflent, se gauchissent, et la pluie passe au travers et s’accumule au-dessus du plâtre du plafond pour finir par dégoutter à travers les appareils d’éclairage. La pluie dégoutte à travers toute la maison, et tout ce qui est en bois gonfle et se rétracte, et les pointes, dans tout ce qui est bois, planchers, plinthes, châssis de fenêtres, les pointes ressortent et rouillent. Partout on trouve des pointes rouillées, le pied s’y pose, le coude s’y érafle, et il n’y a qu’une seule salle de bains-toilettes pour les sept chambres, et maintenant, il doit bien avoir des armes dans le couloir. La maison est en attente de quelque chose, un reclassement urbain ou l’homologation d’un testament, et ensuite on la démolira. La maison est au milieu d’entrepôts et d’une usine de papier. L’odeur de pet que dégage la vapeur de la fabrique de papier, et l’odeur de cage à hamster des pyramides orange de copeaux de bois empilés autour de la fabrique. La journée il y a bien un million de milliards de camions qui empruntent les rues environnantes tous les jours, mais la nuit, Joe et ses sont seuls dans un rayon de plus de huit cents mètres. Il y a des piles et des piles de livres au sous-sol et maintenant il y a une pile de journaux politiques dans chaques pièces. Les piles de livres sont les éléments de mobilier le plus important dans la maison. Dans la cave ce sont les armes. Dans les revues plus anciennes, il y a une série d’articles sur l’état du monde aujourd’hui, une mine d’information sur le passé du monde, sur le plan des corporations dans leur guerre contre le genre humain… Petite précision la maison bénéficie d’un système de surveillance et d’électronique qui lui ne tombe jamais en panne et d’une pièce chargé à son effet. Toute la demeure est sous surveillance constamment. Dans une des pièces du 1er étage, la chambre de Baby Blood est souvent ouverte, elle passe une bonne partie de la nuit à jouer à ses jeux vidéos et à maugréer jusqu’au moment où elle finira par s’énerver et à balancer tout au travers de la chambre. Baby est une résidente très habituelle de l’endroit et dans la remise de cette grande maison il y a le van blindé d’une ancienne meute du sabbat que Joe a « emprunté ». Précision l’ami reptile de Baby se cache dans les égouts près de la maison. De temps en temps il monte jusqu’à la chambre de sa maitresse. Amar au contraire sera plutôt au salon, sur une table, en regardant le plan d’un futur braquage en fumant une cigarette avec Rutger où à la cave en train d’entretenir le stock d’armes à feu. Rutger sera plus fatigué puisque la journée il joue au réparateur en train de maugréer devant la tache. Amber de son côté surveille la demeure dans le pc de sécurité caché à même la demeure. Sinon elle aime jardiner près de la véranda.

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