Les Jeux Palladium ! A découvrir avec les profonds !

Inconnu en France et pourtant on peut dire que les jeux Palladium auraient largements mérité une traduction. Mais non ! Facile à traduire nous en avons fait les notres. Présentation : Rift est un jeu mythique destiné à un lectorat américain de gros boeufs de nerds est aussi un jeu plein de finesse et de potentiel. Monde-poubelle par excellence, j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à y jouer ou à y maîtriser. Il existe un matériel considérable sur internet pour ce jeu L'homme a déclenché un holocauste nucléaire de dimension planétaire, provoquant la mort de milliards d'individus. Tous ces décès simultanés ont libéré une immense quantité d'énergie psychique, provoquant la réouverture et la stimulation des lignes de ley*. A leurs intersections, l'énergie psychique pulsante et débordante a percé les limites de la réalité et a ouvert des fissures (rifts) dans la fabrique de l'espace-temps, vers d'autres dimensions. A travers ces rifts, encore plus d'énergie psychique s'engouffra sur Terre et causa des catastrophes en cascade, tuant encore plus d'êtres humains dans une réaction en chaîne. Dans cette apocalypse, l'Atlandide surgit des flots, provoquant moults cataclysmes géologiques. A travers les rifts, des créatures (multiples...) d'autres dimensions/ plans/ époques s'engouffrèrent par accident, curiosité ou simplement pour conquérir la terre. Rifts est un jeu multi-genres. Le prétexte de la chute de la civilisation, du retour de la magie et de l'irruption de créatures étrangères permet de combiner sur la terre tous les styles et types de jeu : magie, manga, cyberpunk, moderne, western, horreur, etc. au petit bonheur de vos pérégrinations. Par exemple, on trouve une magiocratie en Amérique du Nord (basée à Tolkeen) opposée aux Etats Coalisés (une dictature fasciste équipée d'armures de combat et de robots géants), l'Amérique Centrale est contrôlée par des vampires, le Japon est le siège de la cybertechnologie, l'Angleterre vibre pour le retour d'Arthur, la France est livrée à une secte druidique sanguinaire, et il ne s'agit que d'un grossier résumé : tout est possible et tout est proposé ! A travers les rifts, portes ouvertes vers des milliers d'autres univers, déferlent des milliers de créatures extra-dimensionnelles (les D-bees, dimensional beings) issues au moins de tous les mythes terrestres (vampires, cavaliers de l'apocalypse...) et nombre de créatures pires encore : esclavagistes extraterrestres millénaires à la conscience multidimensionnelle, légions d'envahisseurs insectoïdes (les horribles Xiticix), immondes aliens parasites... Rifts est entièrement compatible avec le système Palladium. L'interchangeabilité des suppléments avec Palladium RPG, Heroes Unlimited, Beyond the Supernatural, etc. est d'ailleurs un des arguments de la gamme et plusieurs Conversion Books sont disponibles. Dans le jeu, les rifts sont autant de passages vers les autres univers de l'éditeur. Un personnage est créé avec 8 attributs (3d6) aux noms complexes et précis, générateurs de bonus multiples dans des tableaux connexes. On détermine ensuite les points de vie, si le personnage a des pouvoirs psy ou non (aléatoirement, toutes les classes pouvant être psy, même si certaines OCC sont des psys "professionnels"), et le choix d'une classe de personnage : OCC (classe de personnage équivalent à une profession) ou RCC (classe de personnage obligatoire découlant de l'espèce étrangère à laquelle appartient votre personnage). Enfin, il faut choisir un alignement parmi neuf, représentant la moralité du personnage. Pour chaque classe existent des tables de sorts (s'il y a lieu), compétences, capacités spéciales particulières... Chaque nouveau supplément propose des O/RCC diverses et variées - plus de 200 au total. La feuille de personnage ne serait pas complète sans une liste de compétences très orientées action, exprimées en pourcentage, et progressant avec le niveau. La classe de personnage impose des restrictions sur certaines compétences (prioritaires ou interdites). Chaque OCC ou RCC possède sa propre table d'expérience ; on accumule des points d'expérience en éliminant des menaces (physiquement ou non) mais aussi et surtout en participant activement à la partie, ou en pratiquant des actes de sacrifice personnel et en évitant la violence inutile. Le système de combat repose sur l'utilisation des modificateurs de situation et d'options d'attaque mais pas d'une compétence de combat. En prenant en compte les modificateurs, toute attaque au contact ou à distance porte si le jet (1d20) est supérieur à 4. Dégâts et points de vie sont divisés en deux catégories : SDC (Structural Damage Capacity) et MDC (Mega Damage Capacity). Les SDC sont les points de vie généraux et sont affectés par les dégâts causés par des armes conventionnelles (combat à mains nues, couteaux, revolvers...). Les MDC tracent les dégâts considérables dus à des armes surpuissantes : lasers, missiles, coup de poing d'une armure de combat. 1 MDC équivaut à 100 SDC, mais le contraire n'est pas vrai, on ne peut pas accumuler des SDC pour causer des MDC ! De la même façon, là ou les points de vie des humains équivalent à des SDC, les créatures fantastiques ou les robots de combat ont des MDC. Ce système non algébrique permet non seulement de simuler les rapports de force brute et de résistance entre des créatures / machines très disparates en taille et en puissance, mais aussi de surenchérir dans des armes toujours plus puissantes. Par exemple, la mitrailleuse d'un robot piloté de 6 m de haut (dégâts MDC) pulvérisera une compagnie d'infanterie (créatures SDC) en quelques secondes mais ne fera que blesser la carapace d'un dragon (créature MDC). Une M60 (du 20ème siècle) format John Rambo (dégâts SDC) ricochera sur le robot ou le dragon et ne sera efficace que contre l'infanterie. Ce système correspond à un style qui met en avant l'action furieuse dans un monde en état de guerre. Les options de campagne sont nombreuses dans un décor très ouvert : au service d'une des nations organisées, ou en lutte contre elles ou les envahisseurs Xiticix, survivants, seigneurs de guerre se taillant un domaine, explorateurs, mercenaires se louant au plus offrant... Palladium divise la riche gamme de Rifts en différentes catégories de suppléments : Les World Books sont dédiés à décrire les différentes régions du monde post-apocalyptique de Rifts. Les Sourcebooks sont consacrées à des factions particulières, parfois en complément de certains World Books. Les Adventure Sourcebooks sont des recueils d'aventures. Entamée par le World Book éponyme, la série des Coalition Wars s'intéresse aux grandes guerres de conquêtes de la Coalition, notamment le siège de Tolkeen. Les Dimension Books décrivent des univers différents utilisant Rifts comme système de jeu, comme l'univers de space-opera Phase World. Chaos Earth se situe un siècle avant la gamme standard, racontant les premières ouvertures massives de failles dimensionnelles sur la Terre. Les Conversion Books sont des catalogues de créatures issues des autres univers de l'éditeur Palladium. les lignes de ley ont été inventées au début du 20ème siècle. Brièvement, cette théorie ésotérique suppose que les lieux à forte connotation mystique sont rassemblés dans l'axe de lignes droites, le long desquelles coule l'énergie magique. Les lignes se coupent au niveau de nexus extrêmement riches en potentiel magique et réutilisés dans de nombreux jeux. Le fait que deux points puissent être joints par une ligne droite avait été inventé encore un peu avant.

Commentaires

Articles les plus consultés